Zazie dans le métro de Raymond Queneau
Zazie dans le métro
Raymond Queneau
Editions Folio
Littérature classique /
Surréalisme
189 pages
6,80€
Résumé.
Zazie
débarque à Paris pour la première fois chez son tonton Gabriel. Le Panthéon,
les Invalides et le tombeau véritable du vrai Napoléon, elle s'en contrefiche. Tout
ce qu’elle veut c’est prendre le métro. Et quand elle apprend que ses employés
sont en grève, les injures fusent et l’aventure commence.
Mon avis.
Ce
livre, publié en 1959, pose la question du réel et de l’imaginaire, sous la
forme d’un poème en prose. Il laisse apparaître les influences surréalistes de
l’auteur, de façon très marquée.
On
se retrouve dans un Paris chamboulé d’après-guerre (2nde GM), sans
dessus-dessous, avec pour seul point d’ancrage fiable la Gare d’Austerlitz d’où
débute et fini le roman. Pour le reste, rien n’est à sa place : la
première virée en taxi de Zazie et son oncle Gabriel, conduit par Charles, les
fait longer plusieurs monuments parisiens. Or, le lecteur ne saura jamais s’il
s’agissait des Invalides, du Panthéon ou bien du Sacré-Cœur. Les deux hommes
n’étant pas d’accord, et Zazie s’en fiche !
Paris
devient un non lieu.
Il
en va de même pour le métro : on sait que c’est le métro aérien qu’ils
suivent, mais on ne sait pas où. D’ailleurs, Zazie est déçue dès son
arrivée : elle qui rêve de prendre le métro souterrain ! le métro est
en grève !
L’autre
préoccupation de Zazie est de savoir si son oncle est homosexuel ! Elle
n’aura pas la réponse, mais le lecteur voit se transformer Marcelline en Marcel
à la fin du roman, dans le regard de la mère de zazie.
L’aventure
de Zazie à travers tout Paris, parfois seule et parfois accompagnée d’autres
personnages, représente le passage de l’enfance à l’âge adulte. (ce que le
dernier mot de Zazie atteste)
Dans
ce livre, il y a beaucoup de dialogues. On suit les pensées des personnages
comme si c’était eux qui dirigeaient l’histoire. Le livre avance selon les
pérégrinations de chacun. L’auteur utilise un langage chartier, grossier voir
injurieux. Le tout ponctuer de tirade très soutenue mise dans la bouche de
Gabriel, qui font s’arrêter et écouter les passants, mais déconcertent les
personnages qui l’accompagne et le ramène dans leur univers.
L’auteur
utilise ses personnages pour faire perdre pied au lecteur. (Notamment l’un
d’entre eux : Pedro-surplus, devient le flic Trouscallion, puis Bertin
Poiré l’inspecteur, et enfin fini en Aroun Arachide, Prince de ce monde)
Je
crois qu’il ne faut pas chercher de sens à ce roman, il n’y en a pas vraiment
au sens strict. C’est une métaphore de l’apprentissage de la vie. Il n’est pas
nécessaire de trouver non plus une logique à ce qui arrive aux personnages.
Je
vous conseille juste de vous laisser porter par ce livre, sans réfléchir ni
vouloir y trouver une logique quelconque.
Lily
Bonne
lecture !
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